10 idées reçues sur l’allaitement

L’allaitement est un sujet incontournable de la maternité. On y réfléchit dès la grossesse en se posant la question de l’allaitement : est-ce qu’en tant que maman, je souhaite allaiter mon bébé. Vous avez déjà pu découvrir la complexité de l’allaitement grâce au témoignage de l’allaitement de Mélanie qui nous a raconté ses expériences de l’allaitement sur le blog.

Quand on aborde le sujet de l’allaitement, beaucoup d’idées reçues sur l’allaitement font surface. Dans cet article, découvrez 10 idées reçues sur l’allaitement. N’hésitez pas à partager avec nous dans les commentaires, les idées reçues sur l’allaitement auxquelles vous avez pu faire face, ça nous intéresse !

Allaiter est facile et inné pour maman et bébé

Etant donné l’aspect « naturel » de l’allaitement, on extrapole souvent un côté inné, à savoir allaiter son bébé. Or, l’allaitement nécessite un apprentissage, et ce à la fois chez maman et chez bébé. Quelle femme enceinte a déjà pu étudier de près l’allaitement d’un bébé par une maman ? L’allaitement n’est donc pas inné et cette croyance fait partie du top 10 des idées reçues sur l’allaitement

La naissance d’un bébé est un tsunami et apprivoiser l’allaitement et la montée de lait des débuts peut poser des soucis dès les premiers jours. Il faut faire connaissance avec son bébé et tous les phénomènes hormonaux qui chamboulent la maman pendant le post-partum, période qui démarre juste après la naissance du nouveau-né.

De son côté, bébé naît avec des réflexes archaïques qui lui permettent de naturellement chercher le sein dès la tétée de bienvenue (juste après l’accouchement). Pour autant, plusieurs événements peuvent venir perturber l’allaitement : séparation pendant la naissance, naissance d’un bébé prématuré, intervention médicale, problèmes de succion,… Ces contre-temps sapent facilement le moral de la maman allaitante qui va plus facilement culpabiliser alors que l’allaitement ne dépend pas que d’elle. Pour autant, nous ne pouvons que vous conseiller de lâcher prise et d’essayer de rester optimiste avec tout le travail que vous avez déjà accompli !

Ainsi, l’allaitement est loin d’être un long fleuve tranquille comme on peut souvent se le représenter dans les idées reçues sur l’allaitement.

Le biberon, c’est plus simple et plus rapide

En général, un bébé boit plus rapidement un biberon qu’une tétée. Cela est physiologiquement normal car l’allaitement demande au bébé plus d’énergie pour obtenir le lait maternel et la tétine du biberon est étudiée pour donner un flux assez conséquent.

On oublie par contre dans cette comparaison la préparation du biberon, la vérification de la bonne température, le nettoyage du biberon après le repas,… Sans compter l’alimentation nocturne où le parent prépare (au radar soyons honnêtes…) le(s) biberon(s) pour bébé.

Au contraire, l’allaitement en cododo nécessite quelques secondes à peine à la maman pour remettre bébé au sein, surtout si la maman allaitante opte pour la position d’allaitement allongée sur le côté, ce qui permet de ne même pas avoir à se lever ! Vous pouvez alors opter pour des vêtements de nuit d’allaitement (optez pour un pyjama d’allaitement ou une chemise de nuit d’allaitement selon vos habitudes) qui vous permettent d’allaiter pendant la nuit en toute simplicité en donnant accès au sein par l’ouverture d’un simple zip sans se déshabiller.

Ainsi, l’allaitement est au final plus rapide à mettre en place que le biberon et permet à la maman allaitante de mieux dormir en cas de tétées nocturnes, contrairement à ce qu’on pense dans les idées reçues sur l’allaitement.

L’allaitement exclut le papa

L’allaitement est physiquement un lien entre la maman et son bébé, impossible de le nier. Pour autant, le papa garde toute sa place dans le trio maman-bébé-papa. L’allaitement n’est pas aussi facile qu’on veut le croire (idée reçue sur l’allaitement n°1) et le soutien apportée par le coparent est crucial pour la réussite de l’allaitement.

Pendant la grossesse, le papa peut déjà s’intéresser et s’informer sur l’allaitement en accompagnant la femme enceinte aux rendez-vous médicaux et en posant des questions aux différents professionnels de santé qui pourront l’éclairer sur l’allaitement.

Dès la naissance, le papa est mis à contribution avec du peau-à-peau, les soins au nourrisson, du portage,… Un soutien logistique et de baisse de charge mentale pour la maman pour les tâches quotidiennes est nécessaire. En effet, on pense de plus en plus au papa pour la préparation à la naissance mais il faut voir que le papa sera également important dans la phase du post-partum de la future maman.

Le papa aura alors un rôle concret dans l’allaitement : il aide la maman à installer bébé dans la position pour allaiter et il peut même aider bébé à prendre le sein en bouche (on se rappelle des problèmes possibles pour bébé pour l’apprentissage de la tétée).

Ainsi, le papa joue véritablement un rôle multiple et indispensable dans le quotidien de la parentalité et l’allaitement, il prend donc complètement sa part dans la réussite de celui-ci.

Le lait maternel est parfois insuffisant pour bébé

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de bébé, c’est-à-dire une alimentation basée uniquement sur le lait maternel pour cette période. Ensuite, avec la diversification alimentaire, bébé tète de moins en moins mais l’allaitement reste recommandé jusqu’aux 2 ans de l’enfant.

Ces recommandations se révèlent particulièrement importantes pour les pays touchés par la famine car même une maman dénutrie est capable de donner un lait nourrissant à bébé. Il est donc exclu que votre lait soit insuffisant pour votre bébé.

Si votre bébé ne prend pas assez de poids avec l’allaitement exclusif, le souci ne vient pas de la qualité de votre lait maternel mais peut-être de la quantité, contrairement aux idées reçues sur l’allaitement qu’on entend souvent.

On revient alors au fait que l’allaitement n’est pas inné et qu’il ne doit pas être douloureux. Dans le cas d’une prise de poids insuffisante chez bébé, n’hésitez pas à consulter une conseillère en lactation pour vérifier que l’allaitement se fait dans les meilleures conditions et stimule ainsi efficacement votre lactation.

N’oubliez pas également qu’il existe des pics de croissance, ces jours où bébé veut téter toute la journée et toute la nuit. Ces phases de croissance passent et tout revient en ordre. En effet, dans ces moments de pics de croissance, il ne faut pas « lutter » mais véritablement lâcher prise pour laisser bébé téter dès qu’il est en demande car cela est important pour lui et pour la stimulation de votre lactation en vue des nouveaux besoins de bébé.

Allaiter fait grossir (ou maigrir)

C’est l’une des idées reçues sur l’allaitement qui revient souvent quand on parle de la perte de poids tant attendue après une grossesse. On se demande combien de temps sera nécessaire pour retrouver son poids d’avant grossesse et toute manière de perdre du poids semble intéressante dans cette course post-partum. Ainsi, on aimerait que l’allaitement ait une incidence d’amaigrissement. On entend des fois parmi les idées reçues sur l’allaitement l’inverse, à savoir que l’allaitement ferait grossir.

Concrètement, l’allaitement demande plus d’énergie à la maman allaitante pour la lactation et on évalue le surplus de demande d’énergie à 400 kcal/jour. Cette demande supplémentaire d’énergie est suffisante chez certaines mamans pour leur faire perdre du poids. Pour autant, aucune n’étude n’a démontré une corrélation claire entre allaitement et perte de poids.

Il n’y a donc pour l’instant aucune preuve ni règle sur un effet quelconque de l’allaitement sur le poids de la maman allaitante.

Certains aliments sont interdits quand on allaite

L’alimentation maternel fait partie des idées reçues sur l’allaitement souvent abordées, même chez les mamans allaitantes, qui ont tendance à culpabiliser dès qu’un souci apparaît dans l’allaitement de leur bébé. En effet, en tant que maman allaitante, on se dit que toute notre alimentation a un impact direct sur bébé et notamment sa digestion.

Or, c’est loin d’être le cas. Physiologiquement, le lait est fabriqué à partir du sang de la maman et ne vient donc pas directement de l’estomac. Parfois, on impute les coliques de bébé à l’alimentation maternelle. Cependant, les aliments qui peuvent causer des gaz (chou par exemple en fermentant dans l’estomac de la maman), ne fermentent pas dans le sang, et donc ne peuvent pas être la source des coliques du bébé allaité.

La seule substance de l’alimentation connue pour avoir un effet direct sur bébé est la caféine contenue dans le café ou le thé par exemple. La caféine a un effet excitant qui se transmet à bébé, il vaut donc mieux la consommer en quantité raisonnable (vous pouvez toujours boire votre café ou thé quand même, juste limiter à des quantités journalières raisonnables).

Finalement, la seule cause de problèmes avec l’alimentation de la maman allaitante réside dans le cas d’une allergie diagnostiquée. Celle-ci peut engendrer des coliques, un reflux (parfois appelé RGO : reflux gastro-oesophagien) ou même de l’eczéma. Les protéines de lait de vache par exemple se révèlent parfois la source de cette allergie chez le bébé et l’arrêt de la consommation de l’aliment allergène dans l’alimentation maternel peut solutionner la réaction allergique chez bébé.

Oubliez donc complètement ces idées reçues sur l’allaitement qui abordent l’alimentation maternel comme cause de problèmes chez bébé.

Allaiter est douloureux

La mise en place de l’allaitement (dans les premiers jours après l’accouchement) peut engendrer quelques douleurs en début de tétée, souvent à cause des seins enflés sous l’effet de la montée de lait, de l’apprivoisement de l’allaitement avec les tétons très sollicités, les premières dents de bébé (bien plus tard par contre),…).

Pour autant, ces douleurs doivent être minimes et surtout rapidement s’estomper avec la suite de l’allaitement. L’allaitement ne doit pas faire mal, sinon cela reflète un problème, que ce soit dans la position utilisée, la prise du sein par bébé et/ou de possibles difficultés de succion (ouverture de la bouche, frein de langue, prise du sein,…).

Si vous ressentez une quelconque gêne pendant votre allaitement, il faut absolument en parler à votre sage-femme pendant ses visites post-partum (ou une conseillère en lactation) afin qu’elle vous aide à trouver la source de ces douleurs et les solutions. En effet, un souci dans l’allaitement peut conduire à une baisse de lactation à cause d’une stimulation de lactation moins efficace.

Allaiter fatigue

On entend souvent l’argument de la fatigue causée par l’allaitement pour conseiller d’utiliser le biberon en remplacement d’un allaitement. Cependant, on mélange souvent les causes de la fatigue pendant le post-partum et la maternité en général.

Dès l’accouchement, toutes les mamans sont fatiguées et nécessitent un soutien pour récupérer. La fatigue quotidienne découle par la suite « simplement » des besoins de bébé qui nécessite une aide constante pour se développer.

On inclut dans ces idées reçues sur l’allaitement sur le thème de la fatigue la gestion de l’alimentation nocturne qui nécessite des réveils des parents pour nourrir bébé. Dans le cas de l’allaitement maternel, la solution la plus simple reste le cododo qui permet un allaitement nocturne sans se lever. D’une part, cela permet un réveil parental plus court par rapport à la confection d’un biberon. D’autre part, les hormones apaisantes produites pendant la tétée (ocytocine et prolactine) aident la maman allaitante à se rendormir plus rapidement. Ce phénomène hormonal présent chez la maman allaitante est important : une heure de sommeil d’une mère allaitante équivaudrait à deux heures pour une maman non-allaitante.

Au final, on ne peut donc pas imputer une fatigue supplémentaire due à l’allaitement pendant la maternité.

La taille de la poitrine impacte l’allaitement

Les idées reçues sur l’allaitement véhiculent des peurs chez les femmes enceintes qui se posent la question de l’allaitement. Certaines femmes enceintes avec une petite poitrine se sentent parfois incapables d’allaiter. C’est totalement faux : la taille de la poitrine reflète le volume du tissu graisseux mammaire, ce qui fait qu’une grosse poitrine ne donnera pas forcément une lactation plus abondante qu’une petite poitrine.

En fait, la production du lait maternel ne dépend pas de la graisse mammaire mais de la glande mammaire qui sert de stockage de lait. Cette glande mammaire dispose de 4 à 18 lobes qui se remplissent à une vitesse différente selon le moment de la journée.

Chaque maman allaitante est donc différente, avec des provisions de lait propres, en indépendance totale de la taille de poitrine. A vrai dire, moins de 5% des femmes, atteintes par un problème concernant la glande mammaire (par exemple une hypoplasie mammaire, des brulures graves au thorax,…) auront des soucis physiques de lactation.

Ainsi, si vous considérez que vous avez une petite poitrine, vous pouvez bien évidemment prévoir d’allaiter votre bébé comme n’importe quelle autre maman : rayez directement ces idées reçues sur l’allaitement.

Quand on allaite, on ne peut rien faire d’autre

L’une des idées reçues sur l’allaitement qui peut faire peur concerne le côté social de l’allaitement. Il est vrai que l’allaitement demande de la disponibilité chez la maman, surtout dans les premiers mois de vie de bébé. Pour autant, rien ne vous empêche de continuer la plupart de vos activités, même avec bébé. En extérieur ou dans des lieux publics, vous pouvez facilement continuer d’allaiter bébé en toutes circonstances.

Dans cette optique d’un allaitement en toute liberté, la marque de vêtements d’allaitement JALLU’S’IN pensée, dessinée et développée en Suisse, offre aux mamans allaitantes des vêtements d’allaitement munis d’ouvertures par zips sur chaque côté de la poitrine, ainsi, vous pouvez donner l’accès au sein à bébé en toute discrétion, quelque soit l’heure ou l’endroit de la tétée.

Différents vêtements d’allaitement existent pour s’adapter à votre style vestimentaire, qu’il soit casual ou plutôt habillé vous permettant ainsi de ne pas se sentir mise de côté à cause de l’allaitement. La maman allaitante doit pouvoir se sentir aussi à l’aise dans ses vêtements d’allaitement que n’importe quelle autre maman. Vous pouvez opter pour des t-shirts d’allaitement (à la fois des t-shirts d’allaitement à manches courtes pour l’été et la mi-saison et des t-shirts d’allaitement à manches longues pour la mi-saison et l’hiver), des hoodies d’allaitement et des sweats d’allaitement quand les températures se rafraîchissent.

Ces vêtements d’allaitement vous permettront de profiter de votre temps avec votre bébé, en toute tranquillité sans vous mettre la pression ni culpabiliser (OUT les idées reçues sur l’allaitement !). Si nous pouvons vous donner un conseil pour votre maternité et votre allaitement, ce serait de vous faire confiance, de lâcher prise et de prendre soin de vous pour prendre de soin de bébé au mieux. Car si maman va bien, bébé ira bien !